Ma page google +++


vendredi 01 novembre 2024

Fêtes à Souhaiter
La Pensée du Jour


1 visiteurs connectés
1 visiteurs aujourd'hui
1 visiteurs totalisés


Les Fées de Cottingley
Le Pays des Fées
La Fee Viviane

Nous sommes en juillet 1917, durant la première guerre mondiale. Dans le petit village de Cottingley, situé dans le West Yorkshire vit la famille Wright: la mère, le père, leur fille Elsie âgée de 13 ans et sa cousine, Frances Griffiths, âgée de 10 ans.

Les fillettes vont souvent jouer dans une petite crique boisée située tout près de leur maison. C’est là qu’elles voient des Fées et qu’elles s’amusent avec elles. Elsie fait souvent mention de ses amies ailées à son père incrédule que ces histoires finissent par agacer.

Lassées des réprimandes et des moqueries du papa, les deux enfants décident d’emprunter son appareil photo pour réaliser quelques clichés de fées. Le film est développé plus tard par le père lui-même, dans sa chambre noire. Là, il découvre à sa grande surprise une photo de Frances entourée de quatre fées. Il s’agit de la toute première photo des Fées de Cottingley.

On y voit Frances dans le jardin boisé.
A gauche, coule une cascade. A l’avant plan, quatre fées dansent au-dessus d’un buisson. Trois d’entre elles ont des ailes et l’une, sans ailes, joue d’une sorte de flûte. Frances a l’air absente. Elle semble poser pour la caméra. Étrangement, elle ne regarde même pas ses amies les Fées. Les ailes des fées semblent figées, statiques.

Un mois plus tard, en septembre 1917, un second cliché est pris par Frances. On y voit Elsie assise dans un pré, tendant la main à un gnome.

 

Malgré tout, le père reste très sceptique. Il n’est pas convaincu de la véracité des faits. Les fillettes ont beau certifier voir des fées et s’amuser avec elles, en parler en classe, personne ne les croit. Deux années passent… Contrairement à son mari, la mère d’Elsie est très spirituelle et croit au surnaturel. Un soir, elle se rend à Bradford où se tient une réunion d’un groupe théosophique et y montre les clichés. Les photos suscitent d’emblée un très vif intérêt.

A l’époque deux personnages célèbres vont prendre cette affaire très au sérieux. Il y a d’une part sir Arthur Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes.
Il publie les clichés dans le Strand Magazine en 1920. Son article a un retentissement mondial. Partout, on parle des Fées de Cottingley. Par la suite, il écrit même un livre sur le sujet: »The coming of the fairies ».
D’autre part, il y a le fameux magicien Houdini…

Houdini est un personnage hors du commun. Il défraie la chronique par ses merveilleux spectacles de magie. Houdini traque systématiquement les fraudeurs, les faux médiums, et toutes les supercheries liées au surnaturel. Lui aussi se laisse prendre au jeu et soutient les deux jeunes filles

Sir Arthur Conan Doyle s’arrange alors pour offrir aux enfants une nouvelle caméra pour qu’elles prennent de nouvelles photos. Les résultats ne se font pas attendre puisque 3 nouveaux clichés sont saisis. Ce sont les derniers de la série avec un close-up pris par Elsie en août 1920. Par la suite, les enfants se séparent et cessent de s’intéresser aux fées.

La première photographie montre Frances, de profil, regardant une fée suspendue dans les airs. Les regards n’ont pas l’air de coïncider. Les plans sont différents.

 La seconde montre une autre fée sur une branche, offrant une fleur à Elsie.

La troisième est sans doute la plus troublante. On l’appelle « Les fées et leur bain de soleil ». Contrairement aux autres clichés, les ailes des fées ont l’air en mouvement. C’est sans doute la photo la plus crédible de toutes. Il pourrait s’agir d’une double exposition, voulue ou accidentelle, ou bien de véritables fées.

Enfin, le close-up pris par Elsie et qui n’est guère probant.

Les fillettes ont toujours prétendu être incapables de filmer les fées si quelqu’un les accompagnait. A part elles, personne n’a vu les Fées de Cottingley. Il n’y eut qu’une seule personne, Geoffrey L. Hodson, membre de la Société Théosophique qui prétendit les avoir aperçues et qui confirma le témoignage des deux petites filles. La véracité de son témoignage peut être mis en doute.

Vérité ou supercherie ? Que faut-il en penser ? Les experts de l’époque affirmèrent que les photos n’avaient subi aucun trucage, aucun montage photographique. Les photos soulevèrent de multiples controverses jusqu’à ce qu’en 1983, Frances alors âgée de 76 ans, déclare que les quatre premières photos avaient été truquées. Les fillettes s’étaient amusées à découper des silhouettes de fées dans du bristol et les avaient piquées dans le sol à l’aide de tiges métalliques. Elsie alors âgée de 82 ans confirma la supercherie. Quant au cinquième cliché (celui du bain de soleil des fées), elles n’étaient pas d’accord entre elles. Chacune revendiquait la prise de vues. Les experts déclarèrent qu’il y avait eu soit deux prises de vue et ainsi une double exposition fortuite, soit qu’il s’agissait bel et bien de vraies fées dont les ailes étaient en mouvement.

Finalement, sur son lit de mort, l’une des dames déclara que malgré leur fraude évidente, elles avaient bien vu des fées dans la crique de Cottingley. Le mystère reste entier. Laissons la légende enchanter nos rêves…